J’ai toujours une appréhension en ouvrant un roman de Mélissa Da Costa car soit je crie au génie, soit je passe totalement à côté! Il n’y a jamais d’entre deux.
Mais dès les premières pages, j’ai eu un bon pressentiment. L’histoire de Léo et François m’a rapidement happée.
Pourtant ce roman débute dans une détresse folle. François a été percuté par un bus et se retrouve à l’hôpital dans un état très critique.
Léo n’est que « l’autre femme ». L’illégitime. Celle qui va passer des heures à attendre sans aucune nouvelle.
Et puis le verdict tombe: François est paraplégique. Il ne marchera plus jamais.
Au fil des pages, nous assistons à la construction de ce couple en plein enfer. Mélissa Da Costa ne nous épargne rien et nous ouvre brutalement les yeux sur le handicap et l’impact de celui-ci sur les relations humaines et sur les proches de la personne touchée.
On ne peut que s’accrocher à François et Léo. Les soutenir et croire qu’une fin joyeuse est possible.
Et ce même si certains aspects de leur personnalité sont détestables. Car c’est aussi ça, Mélissa Da Costa. Ses personnages sont loin d’être un idéal. Ils sont torturés, complexes, plein d’arrogance.
J’ai adoré ce roman qui m’a fait passer par plein d’émotions.
